Dr. W.H. Bates
Précurseur de l’éducation visuelle
A travers ses recherches, le Dr. W. H. Bates a démontré que :
- une vue normale fluctue constamment,
- les erreurs de réfraction sont causées par une action anormale des muscles oculaires,
- « Les troubles de la fonction visuelle peuvent provenir de la tension mentale,«
- la vision est un indicateur important de l’équilibre émotionnel et physique de la personne,
- des activités peuvent être conçues pour améliorer la fonction naturelle de la vision.
: En 1885, William Horatio Bates est diplômé de “L’Ecole des Physiciens et Chirurgiens” de l’Université de Colombie à New York. Il devient un chirurgien-ophtalmologue très réputé et respecté de New York où il enseigne également l’ophtalmologie à la “Postgraduate Medical School and Hospital” de 1886 à 1891.
Les années passant, le Dr Bates devient de plus en plus sceptique sur les pratiques conventionnelles de l’ophtalmologie de son époque. Ayant observé que des patients atteints de défauts réfractifs semblaient parfois améliorer spontanément leur vision et parfois même faire complètement régresser leurs symptômes, il commence ses propres recherches sur les troubles oculaires liés à la vision.
Pour asseoir ses recherches, le Dr Bates, toujours muni de son skiascope (instrument pour examiner les yeux), examine les yeux de ses patients dans des situations et des états émotionnels différents.
Il découvre ainsi que l’état réfractif des yeux n’est pas une situation figée mais plutôt un trouble qui varie énormément en fonction de l’état nerveux et émotionnel du patient. Dans ses écrits, il souligne constamment le relation entre la tension mentale (le stress) et la tension des yeux.
Le Dr Bates fait aussi des recherches dans d’autres domaines. Il découvre par exemple les propriétés astringentes et hémostatiques de l’hormone produite par les glandes surrénales, sa valeur en médecine et plus particulièrement en chirurgie. Cette hormone prendra le nom d’adrénaline.
En 1920, il écrit l’ouvrage « Perfect Sight Without Glasses » connu aussi sous le titre « The Cure of Imperfect Sight by Treatment Without Glasses » sur ses recherches et ses observations ainsi que ses recommandations pour améliorer la fonction visuelle. Il y décrit également son expérience personnelle : devenant presbyte, il s’est mis à chercher et appliquer de nombreuses activités pour améliorer sa propre vue, ce qu’il réussit à faire en environ deux ans.
Le Dr Bates a continué ses recherches jusqu’à sa mort en 1931.
De nos jours, l’impact physiologique du stress ( la « tension mentale » du début du XXème siècle) est largement commenté et reconnu dans le champ des neurosciences. Le lien étroit qu’il entretient avec le système nerveux autonome est établi. De même, la pertinence des observations du Dr Bates sur les conséquences de la fixité du regard nous interpelle au vu de la soumission de plus en plus prégnante aux écrans, sur des périodes longues et récurrentes. Elle semble corollaire à une augmentation des troubles de la vision.